Dans mon enfance, plusieurs lectures revenaient, hormis les romans, les documentaires, les bandes dessinées, deux grands titres tombaient souvent entre mes mains. vous savez des petites madeleines de Proust qui vont donnent le sourire, font monter les émotions dans la gorge et ce doux sourire rêveur? Le journal de Mickey et Pif Gadget en sont de bons modèles. Il y a 7 ans, ce dernier souffler son dernier numéro.
Le 25 juin 2015, il est revenu dans les kiosques. Sous un petit coup de nostalgie, une envie de partager ce moment de l’enfance avec mes Moopys, Papa Moop a réussi à m’en trouver un exemplaire. J’étais aux anges. J’ai affiché un sourire niais. Sincèrement. Le genre que vous avez à 5 ans devant une vitrine de jouets ou le sapin de Noël.
Le premier numéro est un numéro spécial intitulé Super Pif. Il se compose de 192 pages d’humour. (Mon humour a du partir en vacances car j’ai pas si rigoler que ça… J’attends l’avis de mes minis lecteurs pour savoir si je suis restée hermétique ou si le charme a totalement ou quasiment été rompu… Mes yeux d’adultes ont eu des pincements). Vous imaginez la joie d’ouvrir ce petit trésor des années 80? Bon, je vous cacherai pas que rien que l’absence de gadget a titiller mon enfance. Un peu comme si la douceur promise était un peu fade. Je suis triste. Si si… un peu… Et encore plus en découvrant les nouveau Placid et Muzo. Exit le design original, les voilà mis au goût du jour. Bientôt à ce rythme Pif ressemblera à un alien de Kid Paddle… (Tu le sens que je digère mal? Je sais les dessinateurs passent, chacun sa patte…). Ma tête a manqué un raté devant la philosophie politique et les termes… Le public est purement trentenaire. Un 6 ans, je le vois difficilement s’interroger sur qui vote quoi et pourquoi on arrive à ça ni sur le mot xénophobie. Ou alors, j’ai
J’ai refermé mon Pif avec des soupirs, des petits pics de tendresse, mais sans cette étincelle magique de mes années passées. Peut-être que la nostalgie était mieux sous clé? Parfois les souvenirs enjolivent les événements. Je me sens vieille. Punaise, Murtaugh, mon cher, vous aviez raison, « je suis trop vieux pour ses conneries ». (Et là j’ai les petits vieux ronchons des Muppets en tête, c’est malin). Verdict à voir avec la nouvelle génération. Je suis contente d’avoir revu SuperMatou et Horace (tu le sens le coup de vieux? Non? Moi si…) . Tout n’est pas perdu, vous pouvez apprécier Rahan, Corto Maltese et cie… Le flambeau se passe… Pour ma part, je reste sceptique.
Disponible en kiosque à 5,90 euros.