[Lecture] La petite casserole d’Anatole de Isabelle Carrier

La petite casserole d’Anatole de Isabelle Carrier donne vie à l’expression « traîner une casserole ». Le petit héros Anatole l’a prise au pied de la lettre. Il se balade avec une casserole rouge attaché à sa jambe du jour au lendemain sans trop savoir pourquoi. Il ne va nul part sans elle. Au début tout va bien. Puis au fil des jours, le regard des autres changent. Et les mouvements du héros sont vite freinés par son encombrant ustensile. Pourquoi ce petit garçon se promène-t-il avec une casserole?
La Petite casserole d'Anatole-Isabelle-Carrier
Anatole est différent, hyper sensible. Isabelle Carrier aborde avec un ton doux, ce qui pourrait être un handicap pour la vie sociale. Son personnage principal est attendrissant, charmant, il est magnifique. Trop affectueux, trop tout, Anatole se met facilement en colère, il prend plus de temps que les autres pour faire les choses… Décalé, en marge, il est lui. Difficile de faire face aux autres qui le trouvent étrange. Dommage pour eux, tous ces gens ne voient pas toutes ces qualités, son amours pour les animaux et la musique. Une personne va tout changer et le sortir de sa coquille, l’ouvrir au monde. Anatole doit apprendre à gérer sa casserole, à se connaître lui-même avec ses limites. C’est beau, très bien écrit et plein d’espoir.
Simple et inventif, le timbre employé pousse à vouloir savoir ce que cache la casserole. Le lecteur comprend les inventions et l’humour mis en place avec un grand sourire. A glisser entre toutes les petites et grandes mains, pour voir au-delà des casseroles que l’on porte. La petite casserole d’Anatole souligne l’acceptation de soi, la tolérance envers les autres. Il est doux et léger comme un flocon à avoir sous le coude.

Ma note:
9/10

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